L’histoire

L’histoire d’Allier Sauvage

Après avoir essentiellement milité avec succès dans les années 80 contre le projet de barrage du Veurdre sur l’Allier, l’ADA (Association de Défense de l’Allier) a élargi sa vocation en modifiant ses statuts en prenant le nom d’Allier Sauvage le 11 avril 2006. Ainsi que le présentait en détail son ‘’Manifeste initial’’, son ambition s’est alors fondée sur la conviction que la préservation de la rivière Allier passerait par la reconnaissance par les populations riveraines de ses richesses naturelles et par un désir collectif de les sauvegarder.

Le Big Jump est lancé © Yves Le Chapelin
Le Big Jump de 2007 à Vichy © Yves Le Chapelin

En participant régulièrement aux multiples concertations relatives à l’axe Allier et en menant diverses actions scientifiques, juridiques, culturelles et festives, Allier Sauvage a déjà contribué à faire progresser la prise de conscience collective de la valeur de cette rivière exceptionnelle pour les territoires qu’elle traverse et de l’intérêt d’en préserver les richesses naturelles.

On lui doit notamment la réouverture à la baignade de la plage des Célestins à Vichy lors du ‘’Big Jump’’ qu’elle y a organisé en 2007, la mise au point avec l’Université Clermont Auvergne en 2010 et 2011 de deux méthodes d’évaluation de la fréquentation de l’Allier des plaines par les canoës-kayaks et de la pression exercée sur ses grèves, ainsi que l’initiative du projet d’Observatoire de l’Allier étudié en 2018 et 2019 avec la Fédération des Recherches en Environnement de l’Université pour le Pôle métropolitain Clermont Vichy Auvergne, tout comme celui de ‘’Route de l’Allier et de mise en réseau de ses Maisons de sites’’.

C’est ainsi que son engagement pour la préservation du milieu naturel fluvial lui a valu en 2021
d’être reconnue d’intérêt général au titre de la défense de l’environnement naturel.

Quant à ses actions juridiques engagées en partenariat avec d’autres associations, elles ont abouti en particulier à empêcher la destruction de 55 ha de prairies protégées à Livry (58) et à l’arrêt du projet de microcentrale hydroélectrique de Chanteuges (43), deux victoires finalement remportées en 2024 à l’issue de procédures en appel menées de concert avec d’autres associations et financées grâce à un appel à financement participatif.

La montée en puissance d’Allier Sauvage est portée par la générosité appréciable de ses donateurs et par l’accroissement progressif du nombre de ses adhérents, qui ont dépassé les deux cents en 2022, année de création de la « Maison de l’Allier sauvage » sur le site de la Chaumière, au pont de Villeneuve-sur-Allier. Sa reconnaissance d’intérêt général par l’administration fiscal leur offre la possibilité de déduire de leurs revenus déclarés deux tiers des sommes versées à l’association.

Aujourd’hui particulièrement recentrée sur le Val d’Allier Nord, Allier Sauvage y anime un collectif d’une dizaine d’associations dans une démarche globale visant à développer une vision partagée des enjeux de préservation et de mise en valeur.

Inauguration de la Maison de l'Allier Sauvage © Nathalie de Grossouvre
Inauguration de la Maison de l'Allier Sauvage © Nathalie de Grossouvre